Évaluation de processus relatif au projet-pilote COSA à Anvers Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail

Les premières expériences de COSA en Belgique

Évaluation de processus relatif au projet-pilote COSA à Anvers (version abrégée en Néerlandais)

Le Service de la Politique criminelle a évalué les trois premiers cercles COSA (« Circles of Support and Accountability », ou cercles de soutien et de responsabilité) expérimentés à Anvers. COSA s'adresse aux auteurs de faits de mœurs qui présentent un risque de récidive moyen à élevé et qui sont libérés après leur détention et/ou après un traitement. Il s'agit d'une toute nouvelle approche en Belgique pour le soutien et le monitoring de délinquants sexuels condamnés. Les cercles sont composés de trois à cinq bénévoles locaux, qui soutiennent sur le plan émotionnel et pratique un délinquant sexuel (la « personne centrale ») dans son parcours de réinsertion dans la société. Les bénévoles sont assistés d'un cercle extérieur de professionnels qui s'occupent de la personne centrale. Un coordinateur de cercle accompagne les bénévoles et sert de trait d'union entre les cercles intérieur et extérieur. L'objectif premier de cette nouvelle approche est d'éviter de nouvelles victimes.

L'organisateur du projet COSA à Anvers, la maison de justice d'Anvers, a chargé le Service de la Politique criminelle de réaliser une étude de suivi des premiers cercles expérimentés. Le but de cette étude était de déterminer, par une évaluation de processus, quelles étaient les premières expériences vécues par tous les acteurs prenant part à ces premiers cercles, quels en étaient les facteurs de succès et les difficultés, et, à partir de là, de formuler des premières recommandations qui pourraient favoriser une mise en œuvre élargie de COSA en Flandre/Belgique.

Il a d'abord été procédé à une étude de la littérature, dans le cadre de laquelle les trois pays COSA par excellence, à savoir le Canada, l'Angleterre et les Pays-Bas, ont été examinés de plus près. Le rapport d'évaluation expose brièvement le cadre général du traitement et du droit dans ces pays, de sorte à bien saisir dans quel contexte COSA a pu s'y développer. Ensuite, la situation actuelle en Belgique en matière de traitement et de guidance des auteurs d'infractions à caractère sexuel est analysée et plusieurs points d'attention pour la poursuite du développement de COSA en Belgique sont formulés. Pour obtenir une réponse aux questions de l'étude, des entretiens semi-structurés ont été organisés avec tous les acteurs concernés par COSA, à savoir les personnes centrales, les bénévoles, le coordinateur de cercle, l'organisateur du projet et les professionnels du cercle extérieur. Afin d'insuffler une dynamique dans la discussion sur (la poursuite de) l'organisation de COSA, il a également été opté pour l'organisation d'un groupe de discussion composé des principaux stakeholders. En outre, le déroulement des cercles a été évalué plus avant par une analyse de documents, à savoir une analyse des rapports de contact et des formulaires d’évaluation.

Sur la base de l'étude de  littérature, de l'analyse de documents, des différents entretiens et des débats menés dans le groupe de discussion, plusieurs conclusions et recommandations sont formulées à la fin du rapport d'évaluation.

Le document publié ici est une version succincte du rapport plus complet. Dès lors que certaines personnes interviewées sont susceptibles de se reconnaître/d'être reconnues, le choix a été fait de rendre le rapport complet uniquement disponible sur demande auprès du service.

Pour plus d’informations sur le rapport :

Margot Taeymans (NL)
tél : 02/224.99.40